Mon intervention à la soirée inaugurale des Journées Scientifiques de l’Environnement 2019

MON INTERVENTION A LA SOIREE INAUGURALE DES JOURNEES SCIENTIFIQUES DE L'ENVIRONNEMENT 2019

« Agriculture et alimentation au cœur des crises environnementales et sociétales » était le thème central des 30èmes Journées Scientifiques de l’Environnement (JSE) organisées conjointement par le Département du Val-de-Marne et l’Université Paris-Est Créteil (UPEC).

Ce moment très attendu de tous est devenu un rendez-vous incontournable de l’innovation territoriale, pour mettre en avant les grands défis actuels et enrichir nos réflexions mutuelles en croisant les regards des universitaires, chercheurs, acteurs de terrains, élus, agents départementaux et étudiants.

Retrouvez ci-dessous mon intervention lors de la soirée inaugurale des JSE qui s’est tenue le 12 mars 2019 :

« Mesdames et messieurs,

La soirée inaugurale des Journées Scientifiques de l’Environnement est toujours un moment très attendu dans notre département. Attendu par les agents, les étudiants, mais aussi de nombreux val-de-marnais.

Cet événement, qui croise les savoirs entre sciences et action publique, marque la volonté du Conseil départemental de placer l’innovation territoriale au cœur de son action

Le thème retenu cette année qui croise alimentation, santé, agriculture et transition écologique résonne fortement avec le plan pour une agriculture en transition adoptée par notre assemblée départementale en décembre 2018.

L’existence de cette politique agricole dans un département urbanisé comme le notre peut en surprendre plus d’un mais notre département est le premier département agricole de la petite couronne. Avec 1000 hectares soit 4% de son territoire, le département est de longue date mobilisé pour contribuer à faire vivre cette activité.

L’implication des agents départementaux, des élus mais aussi de nos partenaires au cours des trois jours de débats permettront à chacune et chacun de se nourrir (sans jeu de mots…) des apports scientifiques, économiques, agronomiques de ces JSE pour mieux orienter la mise en place de ce plan ambitieux, au service des val-de-marnais.

Notre politique agricole sera résolument écologiste mais aussi sociale.

Ainsi il se décline au travers de 7 objectifs stratégiques :

1 - Favoriser l’emploi inclusif et solidaire

2 - Soutenir la consommation collective et individuelle biologique et locale

3 - Préserver les terres agricoles, favoriser l’accès à la terre

4 - Promouvoir une agriculture biologique et paysanne

5 - Faire du Val-de-Marne un territoire d'expérimentation agricole

6 - Favoriser la création des jardins urbains, espaces éducatifs et de lien social

7 - Organiser et faire vivre le réseau des Rencontres de l’agriculture

Ce plan est l’aboutissement d’un cycle de rencontres, visites, conférences associant l’ensemble des partenaires.

Cette concertation a permis à tous d’exprimer ses attentes et son engagement.

La transition écologique doit se construire avec le plus grand nombre dont les producteurs, premiers concernés.

Bien manger, « manger bio et local » doit être accessible à toutes et tous et en premier lieu, aux personnes les plus modestes et précaires.

Le Département, en tant que collectivité cheffe de file des politiques de solidarité, a à cœur d’allier la transformation écologique à la question sociale, comme deux piliers d’une seule et même politique.

Je défends cette idée que cette politique agricole dans notre département est une politique sociale à part entière et qui doit se revendiquer comme tel et se déployer avec cet objectif. En effet, il n’est plus à démontrer l’impact sur la santé de notre alimentation. Permettre toutes et à tous d’avoir accès à une alimentation saine, c’est à dire non-chimique, est donc bien un enjeu sanitaire et de justice sociale.

Les objectifs du plan départemental pour une agriculture en transition sont ambitieux.

Le Département est un acteur public qui a un rôle dans les politiques publiques agricoles, mais son rôle institutionnel est moins important que celui de l’Union Européenne, de l’Etat ou de la Région.

Les objectifs que nous nous sommes fixés doivent  être compris comme dans un scénario idéal dans lequel la société et l’ensemble des politiques publiques prennent en compte la nécessaire transformation écologique des modes de production et consommation.

Interroger La loi Egalim, la négociation de la future Politique Agricole Commune (PAC) et la place des groupes de l’agro-alimentaire comme vont le faire nos invités  permettra un dialogue interdisciplinaire, la vulgarisation des informations scientifiques, mais aussi l’apport de connaissances aux citoyens, acteurs publics et associations. Une démarche plus que jamais d’actualité dans un contexte où fin du monde et fin du mois semblent entrer en résonance.

Plus que jamais, la transition écologique se doit d’être populaire ! »