Jeannick Le Lagadec Conseillère départementale du Val-de-Marne • Maire adjointe de Champigny-sur-Marne
  • Pour une agriculture urbaine
    Pour une agriculture urbaine

    J'ai répondu aux questions du Journal de l'insoumission, au sujet de la politique agricole du Conseil départemental du Val-de-Marne. J'ai en effet engagé son renouvellement, en faveur d'une agriculture urbaine et responsable.

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    Non au CETA ce traité de libre-échange qui va à l'encontre de l'intérêt général humain

    Négocié à l’insu des peuples, le CETA rentre provisoirement en vigueur ce jeudi 21 septembre 2017. Cet accord de libre échange qui régit les relations commerciales et réglementaires entre l’Union européenne et le Canada porte un nouveau coup à l’intérêt général humain.

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    Aide à l’installation des médecins : la grande hypocrisie !

    Combattre les inégalités sociales et territoriales d’accès à la santé. Tel est l’objectif affiché par la ministre Agnès Buzin qui a présenté, le 18 septembre dernier, la nouvelle stratégie nationale de santé pour les 5 ans à venir. Comment alors comprendre la méthode arrêtée par le gouvernement pour définir un nouveau zonage d’aide à l’installation des médecins ?

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Les rencontres de l'agriculture du Val-de-Marne sont lancées !

Réinventons nos territoires ! 

Le 30 juin dernier, à l'occasion des ateliers d'été de l'agriculture urbaine  et de la biodiversité de Naturparif, j'ai ouvert les Rencontres de l'agriculture du Val-de-Marne. L'objectif est de fédérer les acteurs de l'agriculture en Val-de-Marne, investir le domaine de l'agriculture urbaine, et porter une vision commune de l'agriculture dans le département. Le tout accompagné d'une concertation numérique sur Cartographie de l'agriculture urbaine

Mesdames, Messieurs,

Je voudrais tout d’abord remercier Natureparif de me permettre d’intervenir aujourd’hui, aux ateliers d’été de l’agriculture urbaine et de la biodiversité, pour présenter l’initiative du Conseil départemental du Val-de-Marne. Merci également d’avoir accepté la proposition du Département de faire une visite au Parc des Lilas.

La crise environnementale s’impose à nous, que nous le voulions ou non. Elle recouvre plusieurs aspects : le changement climatique, les pollutions de l’air, de l’eau, des sols et des aliments, la raréfaction des ressources et la perte vertigineuse de la biodiversité.

Aujourd’hui, la prise de conscience écologique a traversé toutes les couches de la société. Pour beaucoup d’entre nous, la question n’est pas de savoir si nous devons engager la transition écologique, mais de savoir comment nous devons la mener.

Les initiatives locales, individuelles ou collectives, foisonnent déjà.

· Fleurissent les Amap,
· les achats écoresponsables,
· les parcelles de jardin potager,
· les déplacements alternatifs à la voiture,
· les panneaux solaires.

C’est le signe que la société française est prête pour la transition écologique.

Dans le domaine agricole aussi les Français ont pris de l’avance. On entend de plus en plus souvent s’élever des protestations pour dénoncer la maltraitance animale, l’usage intensif de pesticides, les tentatives d’introduction des OGM, ou les fermes-usines.

« Produire, consommer local et bio » est un mot d’ordre qui se diffuse petit à petit dans nos foyers. Nous souhaitons connaître la provenance des produits, favoriser l’économie locale, diminuer l’empreinte carbone des aliments. Nous souhaitons manger des produits comportant moins de pesticides. L’alimentation saine devient peu à peu une aspiration populaire tut à fait légitime !

A cela s’ajoute l’irrépressible besoin de retour à la terre. Plus de 80% des Français résident en ville, et 60 % de la population vit au sein des grands pôles urbains. Pourtant, ou peut-être en est-ce une conséquence, l’envie de terre, l’envie de cultiver, l’envie de nature s’imprègne chez les urbains que nous sommes.
· Les jardins familiaux et partagés se multiplient.
· On ne compte plus les petits potagers sur les toits, sur les friches, parfois sur le balcon d’appartements.

Mais pour quoi faire ? Les urbains voulaient une nature paysagère et esthétique, ils la veulent dorénavant nourricière. Alors que les budgets se resserrent, produire soi-même est devenue un plus financier et sanitaire.

Enfin, dans nos sociétés atomisées, où la condition urbaine tutoie grand nombre et anonymat, les liens de solidarités locales sont trop rares. Les associations de jardins partagés, les Amap, les projets agricoles collectifs sont autant d’espaces où l’on peut se retrouver, échanger, apprendre, s’insérer. Le « plus » devient aussi solidaire et social. L’expression « faire société » retrouve tout son sens.

Le Département veut être partenaire de ces changements.

Nous agissons déjà pour l’agriculture péri-urbaine. Nous aidons financièrement les horticulteurs et maraîchers qui bénéficient de l’aide régionale Prim’heur, et qui s’inscrivent dans une démarche d’agriculture responsable. Nous investissons beaucoup pour un projet d’aménagement agricole co-construit avec les associations de la plaine des Bordes. Nous participons aux discussions pour le projet agricole de la plaine de Montjean.

Aujourd’hui, nous souhaitons participer à ces avancées citoyennes et les marquer dans notre politique départementale. Cela signifie investir le domaine de l’agriculture urbaine et participer à la structuration d’un réseau des acteurs de l’agriculture dans le département.

Je ne conçois pas la transition écologique sans l’intervention de la puissance publique. Mais cela ne veut pas dire étouffer les initiatives locales, bien au contraire. Les habitants, les associations, les acteurs du secteur sont invités à définir le contenu de la nouvelle politique agricole départementale, qui doit être démocratiquement conçue et démocratiquement approuvée. Les citoyens sont au cœur du processus de décision.

C’est le principe des Rencontres de l’Agriculture urbaine et péri-urbaine que le Département du Val-de-Marne lance aujourd’hui.

Nous commençons un processus de travail ouvert à tous. D’une part, une concertation sur une plateforme numérique (Cartographie de l'agriculture urbaine) qui impliquera les acteurs du secteur et toutes les personnes qui souhaitent participer. Sur cette plateforme, vous pourrez écrire vos idées, les budgéter, réfléchir aux moyens techniques, juridiques et financiers, et noter les idées des uns et des autres.  

Cet espace de démocratie participative numérique sera complété par des Rencontres tout au long de l’année avec des acteurs seront l’occasion de poursuivre la concertation et d’échanger. N’hésitez surtout pas à vous signaler auprès des services du département si vous souhaitez accueillir une de ces rencontres. Nous montons actuellement le programme.

Pour aider au débat, le Département mènera un diagnostic de l’agriculture urbaine pour faire un état des lieux des projets et pour repérer les opportunités foncières. Les résultats d’étape seront communiqués, afin affiner les idées lors de la concertation.

Fin 2016 ou début 2017 une grande restitution aura lieu. Nous acterons alors les orientations de la nouvelle politique départementale agricole.
Avant de céder maintenant la parole à Louise Delbet qui vous présentera le Parc des Lilas, je souhaiterais remercier par avance Philippe Maingault, de Planète Lilas, Lucie de Framond, agricultrice, et Denis Farot du Conseil départemental, qui nous feront visiter du parc. Venez nombreux aux Rencontres, venez nombreux vous inscrire à la concertation, vous avez la parole, vous avez le pouvoir de décider.

Je vous remercie.

 

POUR PLUS D'INFORMATIONS : Cartographie de l'agriculture urbaine

Les vidéos

Décryptage : le coup d'Etat social d'Emmanuel Macron

Trouvé sur le net

 

"Changement de contexte", note de blog de Jean-Luc Mélenchon, 1er octobre 2017